Les conséquences de la montée des eaux sur les côtes guinéennes ne sont plus à démontrer. Des habitations, les aménagements agricoles et même les activités de pêche sont affectées. Mais par sa persévérance, Mme Doré a pu y remédier par l’utilisation stratégique de la semence et de la vigilance sur la période agricole. Elle a partagé son expérience lors d’atelier dédié à cet effet.
En répondant à la question d’un journaliste, Dame Doré a affirmé que son champ est souvent inondé “oui mes domaines sont touchés par la montée des eaux à Boffa. Comme nous savons déjà que c’est une zone qui est souvent inondée, on procède au semi avant même que la zone ne soit inondée. Généralement à partir du mois de mai jusqu’au 15 juin trouve qu’on a fini le labour et le semi. Les premières pluies qui tombent permettent aux plants de pousser un peu avant que la quantité d’eau ne déborde.” A-t-elle livré comme réponse.
En plus de l’anticiper sur le temps par rapport au calendrier agricole, le recours à la semence locale est l’autre moyen stratégique sur lequel Mme Doré et son équipe s’appuient pour fonctionner “c’est la semence locale que nous utilisons parce que cette espèce est déjà habituée à la montée d’eau. Donc c’est elle que nous produisons dans la zone jusqu’à ce qu’elle soit aménagée pour nous permettre d’utiliser les variétés améliorées. Pour le moment puisque c’est la variété locale qui résiste à la montée de l’eau, c’est elle que nous utilisons.”
L’agri-preneuse souhaite vivement que ce site soit aménagé pour la culture des semences améliorées qui font gagner en rendement au moindre espace. Pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, il faut une agriculture mécanisée aux semences améliorées.
Boèboè BEAVOGUI