La zone de tri et de transfère (ZTT) de kakimbo située dans la commune de ratoma est la première du genre à Conakry. Elle a été construite en 2019 grâce au projet SANITA VILLE PROPRE dans la phase pilote dudit projet. C’est dans cette ZTT que des PME de precollecte de la contré deversent leurs déchets. Aujourd’hui Conakry en compte une vingtaine du genre.
Lors d’une immersion professionnelle dans le cadre du projet Terra Africa, Souleymane Diallo agent animateur de l’entreprise ASHA-Guinée a raconté son quotidien comme suit « chaque matin on se retrouve dans cette zone de tri. D’abord on se rassure que les engins sont en bon état. Ensuite nous partons dans les quartiers. Nous travaillons habituellement avec les familles qui sont souscrites aux services de l’entreprise. » A brièvement décrit Diallo Souleymane.
Cette PME est spécialisée dans la pré collecte des ordures ménagères. Souleymane Diallo explique son rôle dans cette entreprise « personnellement, je suis chargée de gérer les motards dans les quartiers. Nous récupérons leurs ordures dans les poubelles et nous sensibilisons les gens qui ne sont pas abonnés afin qu’ils s’abonnent. Je suis chargé de suivre les agents collecteurs dans les quartiers afin que le travail soit bien fait. » A-t-il raconté sur lui-même. Le prestataire de pré collecte revient sur leur mode de fonctionnement avec les ménages. « Conformément aux contrats que nous avons avec des familles nous partons deux fois dans la semaine tous les mardis et tous les samedis la facture dépend de la production de déchets de toute une famille ça varie entre 25 000 , 30 000 et 50 000 gnf. »
Selon des sources officielles, chaque jour, environ 800 tonnes de déchets sont produits dans le grand Conakry. Une bonne partie de ces ordures se retrouve dans la nature, notamment dans la mer et sur les côtes. une réalité que déplore Souleymane Diallo « Avec la saison pluvieuse certaines familles qui habitent près des faussés jette leurs ordures qui se déversent sur nos routes cela avec des conséquences sanitaires considérables. » Mais il se dit tout de même heureux de faire ce travail par ce que c’est un métier noble qui permet de sauvegarder la santé et l’environemment de tous les guinéens.
La difficulté est que certaines familles souscrivent aux services, après quelques jours de prestation elles reviennnent nous dire qu’elles n’ont plus les moyens de payer la prestation faite.
Idiatou Souaré