Après 27 ans de vicissitudes, les travaux du plus grand projet de minerai de fer en Afrique, associé au développement ferroviaire et portuaire, vont enfin démarrer cette année. Le coût du chantier est estimé à 20 milliards USD, étalé sur la période 2023-2025. Ce capex est presque l’équivalent du PIB actuel du pays.
générer en moyenne un PIB additionnel d’environ 8 à 9 milliards USD par an sur la période 2027-2040. Ainsi, de 2023 à 2040, l’économie guinéenne connaitrait un PIB additionnel cumulé de 129 milliards USD, dont 123 milliards USD provenant directement du projet SIMANDOU.
S’agissant de l’impact budgétaire attendu, le projet SIMANDOU va doper significativement les recettes de l’État. Entre 2024 et 2030, les recettes publiques augmenteront de 16 milliards USD, dont 13 milliards USD générés directement par le projet. Ensuite, de 2031 à 2040, ce sont des recettes publiques additionnelles de 56 milliards USD seront mobilisées, dont 32 milliards USD de recettes publiques directes.
des instruments de dette utilisés, ce qui pourrait modifier le profil de risque du portefeuille de la dette publique. Dans ce processus, l’Etat veillera à éviter les erreurs des pays qui ont surestimé les futures recettes de leurs projets dans les hydrocarbures et qui se sont engagés dans une spirale d’endettement pour la réalisation d’actions économiquement peu viables.
Enfin, pour consolider les acquis macroéconomiques et rassurer davantage les investisseurs étrangers à souscrire aux Bond-Simandou-Guinée, les autorités devraient travailler avec les Institutions de Bretton Woods, en obtenant par exemple un programme du Fond Monétaire International (FMI) et d’achever au moins les deux premières revues de ce programme. De même, la notation du pays par une agence fiable serait une garantie supplémentaire pour attirer les investisseurs étrangers.
Par Facinet Sylla, Ministre guinéen du Budget