L’exploitation des ressources naturelles n’est pas sans conséquences sur la vie des communautés directement impactées. Même si les États perçoivent des recettes, les impacts environnementaux de ces exploitations restent très énormes. Le sujet était récemment au centre d’une session de formation sur la gouvernance des industries extractives en Afrique francophone subsaharienne organisée par Natural Ressource Gouvernance Institute (NRGI) en partenariat avec le Centre d’Excellence pour la Gouvernance des Industries Extractives en Afrique Francophone (CEGIEAF) à Yaoundé.
En marge de cette séance de renforcement de capacité organisé à l’endroit des acteurs de la société civile, des journalistes et des parlementaires, notre rédaction a donné la parole à Samuel N’guiffo chercheur au sein de l’ONG Centre pour l’Environnement et le Développement (CED). Dr. Samuel N’guiffo chercheur pour le Centre et le Développement Durable a commencé par justifier la convoitise des pays africains par les multinationales occidentales et asiatiques à cause de l’abondance des ressources naturelles. « cette convoitise devait tenir compte des impacts environnementaux et sociaux qui seront élevés par les activités d’exploitations. Ces impacts seront élevés à cause du fait que dans les pays africains les législations ne sont pas suffisamment rigide. Même si les Etat perçoiventt des revenus significatifs issus de l’extraction de ses ressources. »
Le chercheur s’inquiète de la position des États africains notamment ceux qui se préoccupent de comment attirer les investisseurs à tout prix que de protéger l’environnement et les populations. Il pense que cette pratique n’est pas sans conséquence sur l’environnement car si les États africains ne font pas d’effort pour imposer les normes sociaux et environnementaux aux sociétés extractives. Les conséquences néfastes seront très significatives et finalement l’État ne pourra pas les gérer. Ainsi ces permis ne pourront ni profiter aux états africains ni aux populations des zones d’extractions a interpellé le chercheur N’guiffo.
Quant à la question de savoir le rôle primordial d’un État, le chercheur environnementaliste affirme avec conviction que les États doivent comprendre que leur finalité c’est de protéger les citoyens. « Le but d’un Etat s’est d’assurer le bien-être des personnes qui vivent sur son territoire. » Dr. N’guiffo estime que si l’activité d’extraction n’est pas capable de générer de l’argent avec un minimum d’impacts positifs pour les populations et si on n’est pas capable de voir une amélioration du niveau de vie des populations dans les zones d’extractions on ne devrait pas avancés.
Les pays du grand sud à savoir, l’Amérique latine l’Asie du Sud-est et l’Afrique Subsaharienne sont les principaux concernés car c’est là qu’on a les plus grands foyers de biodiversité. C’est donc là qu’il faut faire des efforts pour assurer la protection de la biodiversité, en même temps assurer les moyens de subsistances des populations suggère le chercheur.
Pour terminer, Samuel N’guiffo s’interroge sur l’écart entre ce que l’État gagne en terme de revenus et les coûts en terme d’impacts qui paraissent très significatifs qui sont causés par l’exploitation des ressources s’il fallait les résoudre.
Idiatou Souaré