Plusieurs pays africains produisent du minerai de fer dont la demande est principalement portée par l’industrie sidérurgique. Les difficultés de ce secteur en Chine font baisser les prix, et les perspectives prédites par les analystes sont inquiétantes, même pour un futur producteur comme la Guinée.
Le prix du minerai de fer s’approche de 90 $ la tonne, atteignant son plus bas niveau depuis 2022, en raison de la crise qui touche l’industrie sidérurgique chinoise. Selon les détails rapportés cette semaine par Bloomberg, les aciéries en Chine sont confrontées à une surproduction, des prix bas et des marges faibles, sans signe d’amélioration à court terme.
Le marché du minerai de fer traverse une période difficile depuis le début de l’année. Dans une note publiée fin août, la firme de recherche BMI indiquait déjà que le prix du minerai de fer était en dessous de 100 $/t, dans un contexte de chute de la production d’acier en Chine aggravée par les difficultés du secteur immobilier.
Si BMI prévoit une légère amélioration des prix vers la fin de l’année, la firme prédit une tendance à la baisse des prix à long terme, avec un recul à 78 $/t d’ici 2033. Au-delà de la baisse de la demande chinoise, l’autre facteur évoqué est la transition vers une production d’acier à faible teneur en carbone et nécessitant donc moins de minerai de fer.
Il faut noter que l’évolution de ce marché sera surveillée de près par plusieurs pays africains exportateurs de minerai de fer, notamment l’Afrique du Sud (7ème producteur mondial avec 63,2 millions de tonnes), la Mauritanie, le Liberia ou encore le Gabon. Notons que la Guinée fait partie des pays détenant les plus grandes réserves du minerai de fer au monde, et que le pays a également comme ambition d’entrer dans le cercle des producteurs d’ici 2025. Il sera intéressant de voir si les perspectives du marché ont un impact sur les plans du pays avec le projet Simandou.
source: Agence Ecofin –