Il n’est de secret pour personne que Conakry est insalubre et que plusieurs moyens et ressources sont investi mais les résultats restent à désirés. Dans le souci d’impliquer chacun et tous dans les propositions de solution, guineeline.net a sollicité l’avis de Hadja Aicha Barry de la coalition guinéenne des femmes pour les mines lors des activités de clôture du projet Terra Africa pour la formation des journalistes sur les questions environnementales, changement climatique et genre. La Présidente de l’ONG COGUIFEMINES a affirmé qu’elle ne pense pas que l’assainissement ponctuel puisse marcher. Pour elle, il faut impliquer les femmes mais aussi que les moyens soient remis aux structures datant qui ont bien fonctionné pour assainir Conakry.
Hadja Aicha Barry soutien qu’il y a un travail de fond qui doit être fait. “Pour que les femmes se retrouvent dans les structures de décisions il faut qu’elles soient formées. Il faut qu’il y ait beaucoup de femmes ingénieures, topographes géomètres pour que le genre soit prit en compte dans ces programmes et projets. Peut-être qu’il n’y en a pas assez pour le moment mais celles qui sont disponibles, il faut les approcher. Il faut que les femmes s’orientent vers les branches techniques pour qu’au fur et à mesure, elles puissent être au centre des activités et que le genre soit pris en compte. Parce que la manière dont une femme peu voir un problème, l’homme le voit autrement.” a expliqué la présidente de la COGUIFEMINES.
Cette femme spécialiste des questions d’assainissement rappelle que les femmes ont un rôle empirique dans l’assainissement selon ses études postes universitaires “J’ai fait des enquêtes pour ma thèse doctorat dans les marchés de Conakry. L’enquête révèle que les femmes ne refusent pas d’assainir mais c’est du fait qu’elles payent des taxes, qu’elles refusent de balayer. Elles payent des taxes aux administrateurs des marchés qui à leur tour se permettent de miser sur une seule personne pour le ramassage des ordures de tout un marché mais l’argent payé va dans la poche des individus au lieu de servir à l’assainissement.” déplore-t-elle.
L’activiste de la société civile et président d’une Organisation Non Gouvernementale estime qu’il faut une bonne gouvernance pour que les femmes puissent jouer leur rôle. Elle soutien que si on ne fait pas payer les femmes des frais d’assainissement des marchés, elles vont balayer parce qu’elles savent que leur rôle premier c’est de balayer.
Boèboè BÉAVOGUI