La lutte contre le changement climatique devient de plus en plus préoccupante. Même si les responsabilités sont situées mais les uns et les autres peinent à les assumer dans le concret. Quand on sait que les pays industrialisés sont les plus grands pollueurs mais ne s’acquittent pas de leurs obligations. Pendant que les pays sous développés subissent les aléas de cette pollution due aux industries.
À l’occasion d’une visite de terrain, dans le cadre du projet Terra Africa Mikael Dieng doctorant sur les questions de mangrove et de montée des eaux à Kitikata n’a pas manqué de rappeler les conséquences de ce phénomène sur les communautés « la perte des habitats est une perte aussi bien économique et écologique. Le phénomène peut conduire à ce qu’on appelle une salinisation des terres. La salinisation des terres due à la montée des eaux peut rendre des terres infertiles à la production. Il y a aussi la salinisation de la nape fréatique qui conduit à la pénurie d’eau. Donc si la population est confrontée à des déficits en matière de pêche, d’agriculture et d’accès à l’eau ça veut dire que ces communautés sont exposées à une insécurité alimentaire. »
Face à cette réalité inquiétante, la solution qui fait l’unanimité pour l’instant est l’adaptation et l’atténuation face aux. Monsieur Dieng souligne qu’il est difficile de parler d’atténuation au niveau local « en matière d’atténuation, c’est un peu difficile au niveau local dans la mesure où les causes qui sont les émissions des gaz à effet de serre sont très faibles à ce niveau. Quant à l’adaptation, elle touche tous les secteurs. » Par contre, l’adaptation est bien possible et d’ailleurs obligatoire parce que les communautés à la base n’ont pas le choix. En tant que spécialiste, Mikael Dieng recommande quelques mesures « c’est de penser peut-être aux digues de protection dites frontales pour freiner l’avancée des eaux. Il faut aussi renforcer les connaissances au niveau du littoral. Partager avec elles les connaissances locales parce que leur lien avec ce milieu est historique, culturel et quotidien. Elles ont des connaissances endogènes qui sont utiles pour mêmes les scientifiques. Pour qu’ensemble définir les stratégies d’adaptation les mieux indiquées. » Conseille Monsieur Dieng du CERE.
Boèboè BÉAVOGUI