La conférence des parties sur le changement climatique COP 28 qui se tient actuellement à Doubaï est dans sa dernière ligne droite. Il y a eu plusieurs annonces, notamment sur l’opérationnalisation du fonds sur les pertes et dommages, un triplement de la capacité installé des énergies renouvelables d’ici à 2030 signé par 118 pays, un triplement de la capacité installée de l’énergie nucléaire d’ici 2050 signé par au moins 25 pays.
Le président de la COP 28, le Sultan Ahmed disait ceci hier devant les délégués des 198 pays présents à la conférence des parties sur le climat « Nous faisons des progrès, mais pas assez vite et de façon pas assez satisfaisante ». Cette déclaration apparait plutôt moins satisfaisante pour un pays qui dépend de l’exploitation du fossile et qui par ailleurs prévoit dans les prochaines années de doubler sa production.
La sortie des énergies fossiles parait-elle alors comme une simple déclaration ?
Jugée comme acquis pour certaines parties, la sortie progressive des énergies fossiles doit se faire sans contrainte à rappeler le président Maky Sall, il y’a quelques jours « nous sommes pour la globalisation, pour une transition juste et équitable mais nous savons que l’Afrique est très peu responsable d’émissions de Gaz à effet de serre, encore moins industrialisée, on ne devrait pas nous refuser l’exploitation de nos ressources ».
Le Sénégal pays riche en Gaz et en pétrole connaitra-t-il l’exploitation de cette ressource ?
D’autant plus que les positions sont controversées et tendues, les négociations de ces derniers jours nous en diront plus clair sur la position africaine l’alternative possible sur l’exploitation de ses richesses.
Une position déjà connue, l’OPEP prend-elle des précautions ou a-t-elle peur des décisions qui sortiront de la conférence des parties sur le climat notamment sur la sortie progressive des énergies fossiles ? Alors que l’élimination progressive des fossiles semblait acquise, l’OPEP a déclenché une colère chez plusieurs parties notamment chez les ministres ce samedi 8 décembre 2023, lorsque son secrétaire général a demandé en urgence à ses membres de refuser tout accord ciblant des énergies fossiles.
Il faut rappeler que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), est une organisation intergouvernementale de pays visant à négocier avec les sociétés pétrolières pour tout ce qui touche à la production de pétrole, son prix et les futurs droits de concession.
Idiatou Souaré depuis Doubaï