L’Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant sur le changement climatique. Il a été adopté par 196 Parties lors de la COP 21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Paris, France, le 12 décembre 2015. Il est entré en vigueur le 4 novembre 2016.
Son objectif primordial est de maintenir « l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels » et de poursuivre les efforts « pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. »
Cependant, ces dernières années, les dirigeants mondiaux ont souligné la nécessité de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin de ce siècle.
Des acteurs étatiques, experts, secteur privé sont réunis à Dubaï aux Emirats Arabe Unis pour discuter entre autres de comment respecter les engagements de l’accord de Paris et sortir des énergies fossiles au plus vite. Une étude du Global Carbon Budget publié ce mardi 05 décembre 2023 estime qu’il y a 50% de chance que le réchauffement de la planète dépasse de manière constante dans environ sept ans.
A quoi sert donc les Conférences mondiales sur le climat ?
Chaque année des ressources financières et humaines sont mobilisées pour réunir différentes parties afin de discuter des enjeux liés au changement climatique et évaluer le niveau de respect des engagements des différents pays sur l’accord de Paris.
Alors que les émissions mondiales de Carbone provenant du pétrole du gaz et du charbon ont encore augmenté cette année de 1,1% Par rapport au niveau de 2022 pour atteindre un niveau estimé à 36,8 milliards de tonnes l’on se pose alors des questions sur la pertinence notamment des conférences sur le changement climatique.
Exploitation du fossile et la décarbonisation
Les pays riches en ressources et dépendants des énergies fossiles estiment qu’il faut continuer leur exploitation, mais avec une technologie plus avancer pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cependant, les scientifiques estiment que cette technologie serait moins utile pour réduire les émissions et le processus serai également long.
Les lobbies des énergies fossiles sont encore dans cette incertitude d’abandon d’énergie fossile. L’Afrique pour sa part moins avancée et très peu industrialisé est-elle encore prise au piégé ? Le président Macky Sall disait il y a quelques jours, « pour l’Afrique, la moitié de la population n’as pas encore accès à l’électricité et de ce fait on ne doit pas leur refuser l’exploitation de leurs ressources. Et nous devons l’assumer puisqu’il y a une forte volonté qui veut nous pousser dans le non-fossile ici et maintenant. Et ce n’est pas possible », affirme le chef d’Etat Sénégalais ».
Alors que « Les dernières données sur la CO2 montrent que les efforts actuels ne sont pas suffisamment importants ou généralisés pour réduire les émissions mondiales vers le zéro net. Le message adressé aux dirigeants lors de la COP 28 est clair : « Tous les pays doivent décarboner leurs économies plus rapidement qu’ils ne le font actuellement afin d’éviter les pires conséquences du changement climatique » .
Idiatou Souaré