La Coalition Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP) a tenu récemment un atelier sur le renforcement de capacité des acteurs de la société civile sur les questions de compréhension géostratégique des minerais de transition. Il était question d’outiller ces acteurs sur de nouvelles méthodes d’intervention dans le traitement des sujets portant sur les minerais de transition et la transition énergétique. Selon les organisateurs de cette rencontre d’échange, la Guinée à l’instar de certains pays voisins possède les minerais stratégique pour la transition énergétique. Il faut donc interpeller l’État sur ses responsabilités dans la démarche du développement durable dans laquelle il s’est inscrit. La rencontre mobilisé les points focaux du PCQVP, les représentant du CNT, les acteurs du développement durable et les partenaires au développement.
Il y a de cela deux ans que la coalition publiez ce que vous payez (PCQV) travail sur les questions de transition énergétique, pour son coordinateur l’objectif de cet atelier est de « renforcer les capacités des acteurs de la société civile sur la notion de la transition énergétique mais également outiller ces acteurs sur la compréhension Géostratégique sur les minerais de transitions. »
«Monde est en train de basculer des énergies fossiles vers les énergies renouvelables» alerte Alpha Abdoulaye Diallo. D’où la nécessité pour la Guinée qui dispose des minerais critiques de se positionner afin de monter la pente au même rythme que les autres pays. « La Guinée dispose de minerais critiques à la transition énergétique à savoir le graphite tout comme le Mali avec du lithium, le Congo avec le cobalt et le Sénégal avec le Gaz naturel, desquels le monde est en train de plus en plus de détourner au profit des énergies renouvelables autrement appelé énergies propres » a précisé Monsieur Diallo
Pour réussir cette transition énergétique et le développement durable tant souhaité, le coordinateur du PCQVP interpelle la société civile à jouer son rôle d’avant-gardiste « Il est donc très important que la société civile soit en avant-garde pour qu’elle interpelle véritablement l’État sur la mise en place des politiques adaptées et des stratégies pour non seulement prendre en compte cette dimension de transition énergétique mais aussi dans ces politiques. Il faudrait aussi prendre en compte des personnes vivant avec un handicap, les femmes, les jeunes pour que la transition énergétique en Guinée soit inclusive et durable. »
La représentante du CNT à cet atelier a précisé que son institution n’a pas encore adopté de loi spécifique sur la protection de l’environnement « au CNT nous n’avons pas encore voté une loi qui lutte à cent pour cent pour le changement climatique. Cependant, notre commission rencontre les cadres du ministère de l’environnement et du développement durable mais surtout les acteurs de la société civile qui viennent attirer notre attention sur les manquements de ses sociétés minières » a affirmé Madame Aissata Camara vice-présidente de la commission affaires économiques et développement durable au Conseil National de Transition tout en promettant que l’institution est en train de tout mettre en œuvre sur le plan législatif « En tant que Conseil National de Transition (CNT) nous sommes en train de voir comment s’y prendre pour voter des lois contraignantes pour amener au respect stricte de l’environnement. »
La coalition promet de mettre en place un groupe de personne membres des organisations de la société civile qui sont mieux informées et qui puissent disséminer ces informations auprès des autres acteurs afin d’avoir une masse critique de personnes sensibilisées et informées sur ce tournant important du passage des énergies fossiles au énergies renouvelables en République de Guinée.
Idiatou Souaré