L’audience a repris ce lundi 05 décembre 2022 dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009. Dès l’ouverture de l’audience, Claude Pivi a été appelé à la barre. Quelques minutes après, son interrogatoire a pris fin.
Aussitôt qu’il lui a été demandé de rejoindre sa place dans le box des accusés, à la surprise générale, le président du tribunal a appelé le capitaine Moussa Dadis Camara, ancien président de la transition au moment des faits.
Dès qu’il arrivé à la barre, l’ancien président a pris la parole pour demander une doléance au tribunal.
Monsieur le président, avec votre permission, je ne voudrais pas faire certains détails. Je suis un officier d’Etat major. Nous sommes faits pour la guerre et nous sommes fais pour la prison. Seulement que mon état de santé, avec tout le respect que j’ai pour votre auguste tribunal, j’en ai déjà informé le directeur de la garde pénitentiaire, le médecin chef. Depuis un très bon moment je souffre et j’en ai déjà informé les avocats. Sauf pour votre respect, si effectivement vous m’obligez, monsieur le président, je ne suis pas au dessus de la loi. Si vous m’obligez je pourrais essayer d’être à votre entière disposition. Mais en to«ute sincérité, je ne me sens pas pour le moment, absolument pas bien. Mais je m’en remets à votre sagesse. Je n’ai pas le choix », a déclaré l’ancien chef de l’Etat.
Oui, absolument monsieur le président
Vous n’êtes pas en mesure de vous adresser au tribunal ? Vous n’êtes pas en mesure de donner votre part de vérité, insiste le juge
Maintenant-là non
Et le tribunal ne peut pas vous obliger à dire ou à faire ce que vous ne pouvez pas faire. Si vous n’êtes pas en mesure où votre état de santé ne vous permet pas, si vous dites que vous ne pouvez pas, le tribunal vous suivra.
Est-ce que vous êtes en mesure de tenir les débats ?Quand est-ce que vous serez prêt? Persiste Ibrahima Sory 2 Tounkara.
« Monsieur le président, je vais simplement vous dire monsieur le président, si depuis plus de treize ans, je me suis battu corps et âme jusqu’à ce que je sois devant votre auguste tribunal, les jours à venir par la grâce de Dieu, je serai là devant les éminents magistrats pour dire ma part de vérité mais vous dire un ou deux jours, je ne suis pas un homme qui aime mentir. Je vais vous dire simplement monsieur le président, dès lors que je vais m’établir je suis même plus pressé monsieur le président, en toute sincérité. », annonce l’ancien chef de la junte guinéenne au président du tribunal au micro de nos confrères de guinee114.com.
Finalement l’audience a été renvoyée au 12 décembre 2022 pour la comparution du capitaine Moussa Dadis Camara.
Karim Camara pour guineeline.net