La 28ème Conférence des Parties sur le Climat (COP 28) est attendue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï.
Après la COP27, qui s’est tenue en novembre 2022 en Egypte, un accord de principe avait été trouvé au sujet de la création d’un fonds pour compenser les « pertes et dommages » des nations du Sud, vulnérables face au changement climatique. Selon le site le monde, un accord de principe avait été trouvé l’an dernier à la COP27, en Egypte, sur la création d’un fonds pour compenser les « pertes et dommages » des nations du Sud, vulnérables au changement climatique. Beaucoup restait à en préciser avant la prochaine COP28, qui se tiendra à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre : sa forme exacte, les pays bénéficiaires et les contributeurs – parmi lesquels les Occidentaux aimeraient compter la Chine.
Les investissements chinois en Afrique:
Les investissements directs chinois en Afrique ont totalisé 3,4 milliards de $ en 2022,
selon des données publiées mardi 13 juin par le ministère chinois du Commerce. Le ministère chinois du Commerce affirme que les investissements se sont diversifiés au-delà même des activités extractives il y a aussi l’industrie manufacturière, les technologies, l’agriculture, l’immobilier, la finance et le commerce électronique. Si l’on tient compte de la présence accrue des entreprises extractives chinoises dans les pays africains et leurs impacts sur l’environnement humain et physique, il va s’en dire qu’elles ont une part importante à jouer dans le processus d’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques des pays vulnérables.
Enjeux pour l’Afrique:
Il faut rappeler que La part de l’Afrique dans les émissions cumulées de Carbonne entre 1850 et 2020 était inférieur à 3% dont une grande partie principalement attribué à la foresterie et à l’utilisation des terres. L’Afrique, contribue peu aux émissions de gaz à effet de serre – 4 % des émissions mondiales par 18 % de la population de la planète.
Toutefois l’adaptation au changement climatique pourrait coûter au continent au moins 50 milliards USD par an d’ici 2050. Dans le scénario de fort réchauffement, le changement climatique réduirait d’ici 2050 jusqu’à 15 % le PIB par habitant de toute l’Afrique de l’Est et de l’Ouest, bien en dessous du scénario de référence d’évolution du PIB par habitant. Les régions d’Afrique du Nord et australe seraient également gravement touchées, avec une baisse d’ici 2050 d’environ 10 % du PIB, tandis que l’Afrique centrale serait confrontée à une possible baisse du PIB d’environ 5 % sur la même période. Ces différences s’expliquent en partie par les différences de structures économiques et le degré de résilience climatique de ces régions.
Selon les perspectives économiques de l’Afrique en 2020 de nombreux pays du continent ont besoins de financements et d’investissement climatiques pour mettre en œuvre une préparation et une réponse efficace.
Les questions qui se posent alors : c’est qui va financer quoi et à quelles hauteurs pour les pays développés et pour l’Afrique en générale la question reste encore en suspect notamment sur la domiciliation, aux structures en charge du fonds destinée à l’adaptation et l’atténuation au changement climatique et les organes directeurs entre autres.
Il faut rappeler que 200 négociateurs de la COP-28 pour l’Afrique Francophone ont été formé à Lomé il y a quelques jours.
Pour cette année encore pendant que la participation à la COP-28 de certains dirigeants, acteurs de la société civile qui appellent au boycott de l’évènement, l’Afrique ira-t-elle demander des financements pour le climat ?
La question reste ouverte pour l’Afrique, les négociateurs seront-ils à la hauteur de leurs attentes ?
Idiatou Souaré