Dr Rokhaya Samba directrice du service national géologique et membre du conseil d’administration du Women and Mining Sénégal a animé un panel au cours de la 7ème édition du symposium mines Guinée. Au sortir du panel intitulé « les femmes dans les mines, gage d’un catalyseur de développement » l’activiste s’est prêté à nos questions où elle a démontré l’importance de la junte féminine dans le secteur extratif industriel et artisanal et également son message d’encouragement à la nouvelle génération.
Docteur Rokhaya commence par éclairer la lanterne sur les questions de genre dans les industries minières « il n’y a pas de chiffre exigé par les textes de loi sur le nombre de femme dans les entreprises. Ce sont les entreprises elles-mêmes qui s’imposent un quota à respecter sur le nombre de femmes. Ce qu’on appelle la discrimination positive » a-t-elle précisé. Sur la question d’efficacité des femmes Dr Samba du Sénégal revient sur le témoignage de deux entreprises lors du panel qu’elle a animé « Selon le témoignage de deux entreprises minières de la place. Si vous confiez le même type de matériel à un homme et une femme. Le matériel de la femme dur plus que celui de l’homme. Cela joue sur le résultat et le compte d’exploitation de la société. » Ce qui est un atout non seulement pour les femmes mais aussi pour les entreprises ajoute-t-elle.
Les femmes restent toujours confrontées aux difficultés dues à lexploitation artisanale pour la directrice du service national géologique du Sénégal « c’est une question d’organisation. Il faut aider les femmes à trouver les activités génératrices des femmes qui leur sortent des mines. Parce que c’est un environnement qui est difficile à gérer » souhaite Dr Rokhaya.
La directrice du service national géologique du Sénégal lance un appelle à la génération montante de femmes face à montée vertigineuse de la parité homme et femme « J’exorte les femmes à apprendre, à faire des formations. Parce que sans la formation on a beau vouloir, on ne peut les aider. On parle aussi de contenu local dans lequel il y a l’emploi local mais on ne peut pas employer des gens qui ne sont pas formées » interpelle Dr Rokhaya Samba.
Boèboè BEAVOGUI