Place cette année sous le thème « la restauration des terres, la lutte contre la désertification et la résilience à la secheresse » cette journée de commémoration a été célébrée sous le saut d’une conférence débat ce samedi 08 juin 2024 par l’ONG ACOREC. La conférence a été animée par trois panelistes dont un représentant du ministère de l’environnement et du développement durable, un spécialiste des questions minieres et une journaliste spécialisée sur les questions environnementales. Votre quotidien guineeline.net a tendu son micro aux organisateurs et aux conférenciers pour retracer l’essentiel de cette journée.
Selon le directeur exécutif d’ACOREC cette conférence débat organisée en ce 08 juin est une activité relative à la sensibilisation.
« Elle coïncide à 51ème conférence mondiale sur l’environnement depuis 1972 jusqu’à maintenant. Il s’agit de sensibilisation le plus grand public parce que c’est un événement majeur pour notre planète. »
Depuis 2020 les acteurs de défense des causes climatique ont lancé le concept « génération restauration ». Abdoulaye Bah rappelle que cette génération c’est nous et c’est celle à venir.
La végétation mondiale est dévastée et il faut la restaurer à travers les actions concrètes sur le terrain.
La rencontre a été l’occasion pour l’ACOREC de rappeler quelques actions majeures qu’elle a déjà posées « Nous avons réussi à poser des actes concrets qui ont eu un impact considérable non seulement sur la biodiversité mais aussi sur la population. Parce que notre objectif c’est d’impacter deux niveaux à savoir le côté humain et nature. Il s’agit premièrement de l’être humain qui agit sur la nature. Deuxièmement c’est d’impacter la nature elle-même, par la restauration de la biodiversité. »
Pour réussir ce pari, ACOREC lance un appel de solidarité, « c’est un cri de cœur que nous avons à lancer envers non seulement les autorités mais aussi les citoyens. Que chacun prenne conscience en se disant je suis le problème mais aussi la solution. Chacun est problème en ce qui concerne la dégradation et chacun est solution en ce qui concerne la protection de l’environnement. »
L’un des panelistes Oumar Totya Barry directeur exécutif de l’ONG Observatoire Guinéen des Mines et Métaux (OGM) a tout d’abors rappelé que la Guinée est un pays minier. Et que l’exploitation minière génère toujours des impacts sur l’environnement en terme de pollution, de dégradations et de destruction des cours d’eau. C’est ainsi qu’il demande à ce les efforts soit orientés aujourd’hui sur la réglementation pour le renforcement environnemental et une vigilance sur la responsabilité environnementale des entreprises minières en terme sociale et environnementale. « C’est vrai que les mines génèrent beaucoup de ressources pour l’État mais de l’autre côté aussi nous veillons à ce que l’activité minière ne compromette pas l’avenir des générations futures » a-t-il interpellé.
Une interpellation qui semble être compris par le ministère de l’environnement et du développement durable a en croire les propos de Thierno Mamadou Diallo de la direction nationale des pollutions, nuisances et changements climatiques dudit département « C’est vrai le changement climatique est là mais chaque année le ministère de l’environnement et du développement durable fait des reboisements à travers les ONG. Nous veillons à la protection de notre environnement conformément au code l’environnement et aux stratégies développées comme la strategie nationale sur le changement climatique climatique, la stratégie nationale sur le developpement durable, la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) et la communication nationale. »
En parlant de journée mondiale de l’environnement, le doctorant Oumar Totya Barry révèle que selon une étude du PACGEM, plus de 30 milles hectares de terres ont été dégradés dans la zone bauxitique de Boké. Il y a aussi l’activité aurifère qui dégrade énormément des terres et pollue l’environnement.
Ce qui laisse un constat pas du tout reluisant du point de vue gestion environnementale.
Pourtant la Guinée a beaucoup de potentiels en dehors des mines. Il y a un potentiel agricole très connu. Un potentiel en terme d’élevage mais aussi un potentiel en terme de tourisme et de développement de l’artisanat.
« Toutes ces activités peuvent developper et valoriser et voir reinvestire les revenus miniers pour le développement de ces secteurs d’activités. Ce sont des activités beaucoup plus durables et qui emploient plus de personnes que les entreprises minières » conseille le directeur executif de l’ONG Observatoire Guinéen des Mines et Métaux (OGM).
Idiatou Camara journaliste et administratrice générale de la radio environnement n’a pas manqué de préciser que les questions environnementales sont très importantes. « Quand on parle d’environnement, on parle de questions hydriques, de pollutions, de déchets, de nuisances, de biodiversité et changements climatiques. Le rôle des médias est considérable dans ce sens pour le pays. Donc les journalistes doivent s’intéresser à ces questions. C’est ce que radio environnement fait depuis six ans maintenant. Nous faisons la sensibilisation, nous passons les informations. Dans cette lutte chacun a son rôle à jouer pour la préservation de notre environnement pour nous et pour les générations à venir. »
La journaliste Idiatou Camara des questions environnementales lance cette invite « Je voudrais inviter les populations guinéenne, les jeunes, les femmes à s’intéresser aux questions environnementales. À nous lire, à nous écouter et surtout à nous faire des suggestions et des critiques objectives. Parce que l’environnement est plus ce qui nous intéresse que l’environnement mondial. J’invite également les autres journalistes à rejoindre la cause de la protection de l’environnement pour qu’on puisse ensemble atteindre l’objectif. Celui de la défense de la cause de l’environnement et du developpement durable de notre pays. » Souhaite la fondatrice de radio environnement Idiatou Camara.
Boèboè Béavogui