Les ressources naturelles occupent une place importante dans l’économie de la Guinée. Elles représentent 78,34% des exportations et 26,49 % de revenu au PIB selon le rapport assoupli 2021-2020 de l’ITIE. La Guinée a l’instar des autres pays africains ne tire pas suffisamment profit de ses ressources compte tenu du déséquilibre des contrats et des failles qui peuvent être identifier dans la législation qui ne favorisent pas une utilisation efficace et efficiente des revenus. Plus de 60 années d’exploitation des ressources naturelles, la République de Guinée n’as pas pu transformer cette exploitation en opportunité pour son économie encore moins pour sa population et aujourd’hui le monde se tourne vers la transition énergétique au profit des énergies fossiles ce qui demande une nouvelle forme d’exploitation massive des ressources comme la bauxite et le graffite. Pour comprendre d’avantages les défis de la Guinée en matière de transition énergétique notre rédaction a donné la parole à Monsieur Demba Seidy Coordinateur région Afrique Francophone de Publier ce que vous payez.
Le coordinateur de la coalition publier ce que vous payez revient tout d’abord sur la richesse inestimable du sol et du sous- sol guinéen étant deuxième plus grand exportateur mondiale de la bauxite derrière l’Australie. Selon lui « la Guinée comme tout les autres pays africains riches en ressources naturelles souffrent de la malédiction de ses ressources. »
Du point de vue des impacts, le coordinateur estime que les externalités négatives des activités extractives impactent de façon considérable la Guinée comme dans tous les pays où il y a l’extraction. La particularité de la Guinée est que, c’est un pays assez pluvieux et dont l’économie devrait pouvoir reposer essentiellement sur l’agriculture, l’élevage de façon générale sur le secteur primaire a t-il comparé à l’entame. Avant de poursuivre que malheureusement les externalités sur l’environnement, l’écosystème font que l’occupation des terres par les compagnies extractives constitue une menace considérable sur l’agriculture en plus des menaces à l’endroit de l’environnement.
Dans le cadre des défis de la Guinée face à la transition énergétique, Demba Seydi reste convaincu que dans un contexte où la Guinée dispose des minerais qui sont considéré comme des minerais critiques ou des minerais de transition il est important d’analyser désormais l’exploitation des ressources naturelles sous cet angle-là. Il poursuit que c’est une question de temps et de manière pour qu’elle soit juste et équitable.
A la question de savoir comment la Guinée doit se positionner, le coordinateur repond ainsi « la transition énergétique aussi aura besoin de minerais comme la bauxite et le graffite. Par conséquent il y aura aussi des conséquences environnementales pour la Guinée. »
Ainsi il préconise quelques pistes de solutions pour parvenir à une exploitation responsable et durable des ressources naturelles. « La Guinée doit définir sa stratégie dans le contexte de la transition énergétique en faisant d’abord une cartographie de tous ce que le pays dispose en terme de ressources appeler minerai de transition. L’idée ce n’est pas de faire une législation séparée portant sur les minerais de transition mais c’est de définir une stratégie qui permettrait d’identifier quelques axes de valorisation de ces minerais que ça soit une transformation locale ou une revalorisation de la redevance, soit une disposition fiscale qui permettrait au moins d’avantage de profiter de ces minerais-là. »
Selon lui il y a des pays qui ont exploré l’option de partage de production qui marche très bien dans le secteur pétrolier et gazier. « Les contrats de partage de productions font que le pays puissent gagner en terme de recettes fiscales et en terme de production éventuellement de transformer sur place ou vendre lui-même sa production. La dernière approche c’est de voir au niveau régional des partenaires tels que le Mali qui a un potentiel en ressources ou en minerai de transition qui pourrait être un bon partenaire à l’image de ce que la RDC a fait avec la Zambie comme projet de construction d’une industrie de fabrication de batterie. Au niveau national c’est à peu près ces options qu’il faudra explorer tout en s’assurant que l’exploitation reste une exploitation responsable qui respecte les droits des populations parce que cette ruiler vers les minerais de transitions va intensifier l’activité extractive et par conséquent impacter les droits des populations qui sont affectés par les opérations minières. Ce sont des options qui pourraient être explorer. » M. Seidy rappelle la relativité de ces options tout en précisant qu’il n’y a pas une meilleure option qui existe dans tel ou tel autres pays qui pourrait être dupliquée de façon automatique. C’est de voir qu’est-ce que le contexte local offre en terme d’opportunités de choix pour chaque option que le pays voudra faire » précise le coordinateur de Publiez Ce Que Vous Payez Guinée.
Demba Seidy reste convaincu quant à la nécessité de la transition énergétique pour la Guinée « la transition énergétique est une nécessité pour la Guinée parce qu’elle y est exposée comme tous les autres pays. Il est susceptible de vivre d’avantage de cette externalité négative du changement climatique. Ce qui fait qu’y aller est une opportunité d’abord pour réduire ces risques. Ensuite parmi les principaux freins de nos économies l’accès à l’énergie est identifié comme une barrière fondamentale donc la transition énergétique. Si elle réussit elle devrait garantir l’accès à une énergie beaucoup plus durable et naturellement moins coûteuse que les énergies fossiles. C’est en ce sens que la transition énergétique pourrait garantir ce qu’on appelle une souveraineté énergétique et durable qui respecte aussi toutes les exigences environnementales mais aussi à un coûts beaucoup plus accessible » soutient le coordinateur Demba Seidy.
Idiatou Souaré