La Guinée regorge d’énormes espaces agricoles inexploités ou parfois sous exploités. Cette sous-exploitation affecte les rendements et la rareté des produits agricoles dans les ménages et les marchés. Les statistiques révélées par les études démontrent les menaces et des catastrophes si l’on n’y prend pas garde. Des spéculations autour des terres agricoles de la Basse Côte qui font l’objet de commerce en lieu et place de l’agriculture. Des milliers de tonnes et de mètres cube de bois qui disparaissent par an sous l’effet des activités anthropiques. Notre rédaction a rencontré Moustapha Kallo enseignant chercheur consultant sur des politiques agricoles et de migration.
Rencontré lors d’une table ronde sur la préservation des îles en Guinée et la lutte contre les changements climatiques, M. Kallo a tenu l’auditoire en haleine à travers les données et les statistiques actuelles sur la Guinée en matière de développement durable. Pour cet enseignant chercheur l’immensité des terre agricole est un des moyens sûrs qui retiennent aujourd’hui beaucoup de gens dans les zones rurales.
‘’La Guinée a plus de 13 millions de terre arable. Sur ces 13 millions vous avez plus de la moitié en Basse Côté, c’est-à-dire si vous prenez les statistique globales 52 % du territoire guinéen est agricole mais en Basse Côte c’est 54 % qui est agricole.’’ Un fait qui risque de connaitre une courte durée à cause de certaines réalités anthropiques ‘’malheureusement c’est en Basse Côte où il y a une fragilité en matière de terre agricole. Parce qu’il y a une spéculation foncière qui faut qu’au lieu que la terre soit mise à disposition pour l’agriculture elle est plutôt utilisée pour des fins commerciales.’’
Les études donnent aujourd’hui à la Guinée l’un des ratios les plus rares au monde en matière de terre agricole ‘’si nous prenons des statistiques aujourd’hui nous sommes à peu près 13 millions d’habitants et on plus 13 millions d’hectares. Ça veut dire tout simplement qu’un guinéen peut avoir à peu près un hectare de terre arable. Ce qui est très difficile de trouver dans pays partout dans le monde entier.’’
Cela pouvait être un atout mais à cause des actions agressives en matière de spéculation mais aussi des problèmes d’érosion, le constat démontre que des terres agricoles sont en train d’être agressées par rapport à la surface mais aussi rendement. ‘’Il y des études qui montrent que dans les régions de Kaback il y a une réduction à peu près de 30 % du rendement c’est-à-dire que si on pouvait récolter 1000 kilogramme par hectare maintenant on aura que 700 kilogramme à l’hectare, ce qui est inquiétant. Pendant que la prévision du groupe international des experts sur l’environnement dit que d’ici à 2050 il y aura une réduction de 20 % du rendement à l’hectare, déjà en Guinée on est à 30 %, c’est inquiétant » a-t-il averti.
Boèboè Béavogui