L’ambassade de France en Guinée et en Sierra Léone en collaboration avec le haut commissariat des droits de l’homme en Guinée à initié la célébration de la journée internationale de la déclaration universelle des droits de l’homme ce mardi 10 décembre 2024 au centre culturel Franco-Guinéen de Conakry.
Cette année la célébration est placée sous le thème « nos droits, notre avenir, maintenant ». Un thème qui appelle à réfléchir selon M. NTUMBA Aimé représentant du haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme en Guinée. D’où dans son discours de circonstance, il n’a pas manqué de préciser ce que sont les droits del’homme qui selon lui « demeure la pierre angulaire des principes fondamentaux de liberté, d’égalité, de justice et de dignité humaine. »
Pour l’ambassadeur Son Excellence Luc BRIARD, après avoir brievement interprété l’article 7 de la charte des chasseurs du Mandé a rappeler la nécessité de faire la promotion de toutes les langues en vue de protéger les droits des uns et des autres dans une » humanité commune »
Selon les organisateurs, l’objectif de la célébration de cette édition 2024 est de « promouvoir une comprehension approfondie des droits humains parmi les citoyens, les gouvernements et la société civile. Encourager une réflexion collective des actions concrètes pour renforcer les droits fondamentaux. Honorer les individus et les organisations qui luttent inlassablement pour la justice et l’égalité. » C’est dans la même logique de cet objectif que le haut commissaire aux droits de l’homme a été cité par son représentant résident en Guinée en ces termes « Notre humanité est forte. Face aux plus grands obstacles, les gens vont au delà de leur difference et le surmonte. Aujourd’hui alors que le monde fait face à une autre période difficile, beaucoup d’entre vous font la même chose pour l’action climatique, pour le droit des femmes et pour la paix. »
Bien au delà de ce discours de circonstance, le représentant du haut commissariat des droits de l’homme en Guinée a mentionné lors du panel que la protection de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique était déjà été une réalité depuis l’époque médiévale en Afrique comme le stipule la charte de kourkanfouga (1236) à partir de l’article 40 jusqu’au 44ème.
Quant à la charte des chasseurs du mandé, dont on fait allusion ici. Elle date de 1922 soit 26 ans avant la déclaration universelle des droits de l’homme. Mais la particularité c’est surtout son apport dans la protection de l’environnement parce que bien qu’étant orale, elle a été imaginer par les chasseurs qui sont les fins connaisseurs de la nature (animaux, arbres, herbes et eaux).
Pour rendre la célébration de cette journée plus intéressante, l’ambassade de France en Guinée et en Sierra Léone à confié à l’Institut de Recherche Linguistique Appliquée (IRLA) la traduction dans huit (8) langues nationales du pays certains documents comme la déclaration universelle des droits de l’homme, la déclaration des chasseurs du mandé et la charte de kourkanfouga. Pour lambassade, « c’est une manière de rendre la defense des droits de l’homme plus universel » comme s’intitule le panel animé pour la circonstance « universaliser et faire dialoguer les culture. »
La journée a été marquée un concours de slam entre certaines universités de Conakry. Un cocktail offert aux invités a conclut le 76ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme ce 10 décembre 2024 à Conakry.
Boèboè BÉAVOGUI