Ces dernières semaines, les faux tests négatifs au Covid-19 et les certificats de vaccination falsifiés sont disponibles sur les réseaux sociaux. Les faussaires risquent gros en vendant ces faux documents mais ils ne sont pas les seuls : les sanctions peuvent être très lourdes pour les personnes qui les achètent et les présentent aux autorités.
Ces dernières semaines, le trafic de faux certificats de vaccination contre le Covid-19 et de faux tests se développe sur les réseaux sociaux. Certains professionnels reçoivent même des demandes en direct de la part de patients souhaitant obtenir un faux document. Le JT de 20 Heures de France 2 a enquêté le 7 juillet dernier sur cette pratique et ces faussaires qui proposent même des certificats disposant d’un QR code.
« Ces gens-là sont des criminels »
Pour cela, ils profitent de la complicité de professionnels de santé qui peuvent se connecter à un logiciel de l’Assurance maladie et délivrer ainsi des attestations, sans réaliser d’injection. Ceux-ci s’exposent à des sanctions pénales ainsi qu’à une radiation, rappelle le ministère des Solidarités et de la Santé. Les faussaires encourent trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Mais pour Frédéric Leyret, directeur du CH de Strasbourg interrogé par nos confrères, les acheteurs sont tout aussi fautifs : « C’est écœurant parce que derrière, il y a des gens qui vont faire croire qu’ils sont protégés et qu’ils protègent les autres. Ces gens-là sont des criminels, il n’y a pas d’autre mot ». Les clients qui font l’acquisition de faux certificats de vaccination risquent eux aussi trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
Même constat du côté des faux tests négatifs. Depuis le 1er juillet, les touristes étrangers et les ressortissants français qui se rendent sur notre territoire doivent prendre à leur charge les tests PCR (49 euros l’unité) et antigéniques (29 euros). Selon La Voix du Nord, des documents falsifiés s’échangent pour une vingtaine d’euros sur Internet. Les contrevenants s’exposent eux aussi à la même peine de prison et à la même amende.
De plus, si le détenteur d’un faux test se savait positif au coronavirus ou craignait de l’être, il peut être poursuivi pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Une infraction qui peut être punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.