Quelques heures après la proclamation de la liste des membres du nouveau gouvernement, de sources concordantes, le Président de la transition Bah Ndaw et le premier ministre Moctar Ouane seraient entre les mains de certains membres de l’ex-junte au pouvoir, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP). Les militaires auraient tout d’abord interpellé le Président pour ensuite se rendre au domicile du Premier ministre et l’emmener à la résidence présidentielle. Monsieur Ouane aurait eu le temps de prévenir des proches.
Ce soir, la situation est calme à Bamako qui tourne au ralenti depuis une semaine à cause d’une grève déclenchée par la principale centrale syndicale du pays, l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM). Même si les habitants de la capitale malienne vaquent à leur occupation, nos correspondants ont constaté un renforcement du dispositif sécuritaire au niveau de l’ex-base aérienne, lieu de résidence de l’exécutif et du premier ministre, devant l’Office de radiodiffusion et de télévision du Mali (ORTM) où le personnel civil et non essentiel a été évacué mais aussi à l’aéroport international Président Modibo KEITA.
A Kati…pour l’instant rien ne filtre. De sources concordantes des échanges seraient en cours avec le président de la transition et le premier ministre pour éviter que le pays s’installe dans une crise politique encore plus profonde. En tout cas, la composition du gouvernement est dans le viseur et les militaires sont remontés de la non validation d’une liste de ministres soumise au président et au premier ministre par les militaires.
Pour le moment aucun communiqué officiel. Le médiateur de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), SEM Goodluck Jonathan, est attendu à Bamako dans les prochaines heures pour tenter de sauver les institutions de la transition. Nous avons essayé de joindre plusieurs leaders politiques qui disent suivre la situation pour le moment.
Depuis plusieurs jours, l’on craignait une reprise en main du pays par les militaires. Des échanges tendus avaient eu lieu en fin de semaine entre le Président et les anciens putschistes, sans doute les hommes les plus puissants du Mali. Cela dit, à cette heure toutes les options restent possibles.
Source: Joliba FM